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La Maison, un roman qui choque

  • adèle
  • 19 mai 2020
  • 2 min de lecture

La Maison est le dernier roman de l’autrice Emma Becker, roman qui a gagné le prix du Roman Etudiant 2019. Cette autofiction aborde un sujet qui choque, car il est peu introduit dans la société aujourd’hui de la même manière que celle de la romancière. De plus, le langage qu'elle utilise est particulièrement cru et il permet d'enlever tout tabou à propos du sexe.


En effet, le sujet traité dans ce livre est celui des putes. Emma Becker a travaillé deux ans dans une maison close à Berlin où elle a vécu une expérience inédite. Ce métier est interdit en France, et l’écrivaine explique dans son livre qu’elle n’a jamais compris pourquoi il l’était, ce pourquoi elle est partie en Allemagne. Elle parle de sa fascination pour le corps féminin et son admiration toute particulière envers les putes, comme elle les appelle explicitement dans son livre. L’autrice raconte son histoire personnelle dans ce roman, et parle en le nom de Justine, nom qu’elle a adopté lorsqu’elle y est entrée, restant tout de même Emma en-dehors de la Maison.

Ainsi, ce roman raconte l’histoire d’une femme qui cherche à séduire et à comprendre le système de séduction qu’ont celles qui sont nues à longueur de journée. Elle est attirée par le sexe en tant qu’observatrice, trouvant cet acte magnifique, et cherche à montrer à ses lecteurs la beauté du corps de la femme en le dépeignant à travers des descriptions précises et minutieuses.


Néanmoins, on voit son admiration particulière pour les femmes de la Maison, entreprise dans laquelle elle travaille, où les Hausdamen, c’est-à-dire les hôtesses, leur laissent de la liberté. Les travailleuses en effet peuvent ne pas venir une journée sans donner de justification particulière, ou peuvent refuser de recevoir un client. En revanche, la narratrice, qui est donc également l’autrice, raconte aussi son histoire dans une autre maison close appelée le Manège qui, à l’instar de ce qu’on pourrait penser d’un bordel, n’est pas accueillant envers les prostituées qui y travaillent. Leur patron profite d’elles et elles n’ont que très peu de libertés. En outre, Emma Becker donne une vision positive des prostituées dans la Maison, mais pas forcément une vision positive de toutes les boîtes qui les engagent.


Le livre retrace l’histoire de la romancière à travers sa pensée et par plusieurs étapes. On commence par voir son chemin qui la mènera jusqu’à ce bordel, puis on voit la fin de la Maison, qui a fait faillite. Le roman alterne les descriptions des femmes et de la Maison, des anecdotes avec ses clients, sa pensée quant aux maisons closes, ou encore son histoire hors de celle dans laquelle elle travaille. Il est certes assez long à lire, mais l’alternance de ces histoires permet de rester éveillé pendant sa lecture.


Emma Becker remet en question tout ce qu’on peut penser à propos de ce métier et donne envie d’en savoir plus. Ce sujet est peu traité aujourd’hui, même s’il l’a été les siècles passés. Il vaut le coup d’être lu, même si vous le faites en plusieurs étapes !


En attendant, allez vous faire cultiver ! ;)


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