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La main de Leïla, petite production actuelle

  • adèle
  • 21 juin 2020
  • 2 min de lecture

La main de Leïla est une pièce de théâtre indépendante écrite par Aïda Asgharzadeh et Kamel Isker, mise en scène par Régis Vallée et produite depuis 2016. Elle plonge le spectateur dans une histoire passionnante au cœur d’un village près d’Alger en 1987. Cette pièce indépendante et contemporaine aborde le sujet de la révolte, de la rébellion en le mêlant au sujet de l’amour et de la passion. Ce paradoxe met en valeur justement le mépris des producteurs face à ces révoltes et à leurs causes. Nous suivons donc l’histoire de Leila et Samir, deux jeunes gens amoureux alors qu’ils ne viennent pas du même milieu social ce qui pose problème au sein de leur relation. Leïla est la fille du colonel Bensaada et a donc de nombreux privilèges tandis que Samir est un jeune homme issu du milieu populaire qui s’occupe d’un cinéma en centre-ville diffusant des films normalement censurés. Ainsi, nous avons d’un côté une jeune fille ayant une place importante dans la société et de l’autre un jeune homme qui vit d’actions illégales. Les deux amants se sont trouvés dans le cinéma de Samir où l’on passait Casablanca, film inspirant pour Leïla qui veut en faire son histoire. Ainsi, ils veulent par-dessus tout fuir ensemble vers une terre où ils pourront s’aimer en toute impunité, mais ils doivent faire face à de nombreux obstacles qui se mettent en travers de leur chemin, obstacles que nous suivons avec intérêt tout le long de la pièce. En dehors des deux personnages principaux interprétés par les producteurs Aïda Asgharzade et Kamel Isker, nous pouvons également observer le comédien Azize Kabouche qui joue les autres rôles de la pièce, c’est-à-dire le père de Leïla, la grand-mère de Samir ou d’autres encore. Le comédien incarne donc plusieurs rôles, parfois dans une même scène, avec brio. Le spectateur ne voit que les différents personnages sans distinguer jamais l’acteur du rôle qu’il joue. Les deux écrivains dénoncent à travers leur pièce les censures mais aussi les manifestations qui ont eu lieu dans les années 1980 à Alger. Ils présentent une histoire d’amour qui fait face à plusieurs obstacles comme la différence de milieu social, l’illégalité des actions de Samir, ou encore la guerre civile et les manifestations qui se passent. Ils ajoutent une bonne touche d’humour pour rendre la pièce plus entraînante et attrayante pour le spectateur qui ne veut que voir le dénouement de l’histoire. Aïda Asgharzade est aussi la productrice de la pièce « Les Vibrants » qui aborde le sujet des gueules cassées après la seconde guerre mondiale. Cette pièce est écrite avec beaucoup de tact et transmet une émotion flagrante au spectateur qui se lie d’amitié avec le personnage principal. C’est ce qu’ont voulu faire les deux écrivains à nouveau en rendant les deux protagonistes si touchants et humains. Cette production indépendante mérite d’être vue car elle permet de se rendre compte de la complexité des conditions de vie à Alger durant cette période. Si vous en avez l’occasion, je vous invite à la voir. En attendant, allez vous faire cultiver ! ;)

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